Méditation Ho'oponopono sur "l'Identité de Soi" (2)






Je reviens à cette idée de "VERBE" en rapport avec "l'Identité de soi". La plupart des techniques de méditation sont actives. Elles proposent de faire quelque chose, de penser quelque chose, d'imaginer, de visualiser, de respirer d'une certaine manière. Pour la prière, il en est de même...Parler, intervenir...

Comment avons-nous été conçus, créés, élaborés. Avons nous eu besoin de "participer", de faire quelque chose? La création ne nous a pas donné un corps en kit à monter nous mêmes. Le Créateur ne nous a pas dit : "Tiens, voilà une caisse de cellules, débrouille-toi". Ce coeur, ces organes, ces muscles, ces os,...tout cela, nous aurions été bien en peine de les construire à partir de zéro...

Nous avons à peu près compris la manière d'assembler un spermatozoïde et une cellule, mais après, comment procéder? On ne sait toujours pas et on n'est pas près de le savoir. Par contre, dès qu'on a finalement réussi à débarquer sur ce plan de vie, on pense être autonome et en mesure de d'affirmer des vérités sur l'identité de soi et sur la vie...On croit être capable de répondre à la question "Qui suis-je?"

Mais la vie ne se limite ni à une carte d'identité, ni à une histoire, ni une famille, une profession ou des ambitions...Tout ça c'est juste un passeport, un permis de conduire...Lors de notre entrée et de notre sortie de ce "plan de vie" nous n'avons pas d'autre choix que de "laisser faire". Le seul choix dont nous disposons c'est de "faire" confiance.

Faire confiance à quoi? A qui? 
On a créé des tas de noms pour désigner ce Pouvoir Créateur qui nous échappe. Comme s'il était nécessaire de nommer le "mystère de la vie". Nous avons voulu nous l'approprier en le nommant et nous n'avons fait que nous en éloigner. Nous avons créé une distance en nous écartant de la confiance absolue et du laisser faire qui avaient été notre obligation initiale...

Croyant nous être libérés du poids de la matière par la supériorité de notre esprit nous avons crée la plus lourde des servitudes : la responsabilité. Nous ne réalisons même pas que nous ne sommes ni responsables du processus de création d'un être vivant ni de sa dissolution...Alors pourquoi ne pas imiter les autres règnes de la nature? Les minéraux, les végétaux, les autres animaux...Ils SONT, c'est tout. Et c'est toujours très réussi. Un volcan n'a d'autre besoin que d'être pour exprimer sa puissance et un grain de blé possède en lui tout ce qu'il faut pour donner un épi...Il ne lui manque ni le sol, ni les sels minéraux, ni l'eau, ni le soleil, ni même le temps...

Par contre, les humains ont presque toujours l'impression qu'il leur manque quelque chose pour être plus de ce qu'ils pensent devoir être. Pour l'obtenir, ils se tournent vers l'avoir. Vers toujours plus d'avoir...Ce n'est pas un mal puisqu'il faut bien vivre mais par contre, il faut laisser chaque verbe à sa place : "être" n'a aucun rapport avec "avoir"...La preuve c'est que lorsque le corps cesse d'être, il est obligé de laisser derrière lui tout ce qu'il a réussi à avoir...C'est ainsi que l'on perd sa vie à force de vouloir la trouver. La "spiritualité" dans ce domaine est sans doute la pire des démarches.

Pourquoi? Parce qu'elle part du principe que l'Etre qui nous anime ne fait pas son travail et que c'est à nous d'en résoudre le mystère...Il vaut encore mieux faire confiance totalement au mystère de la vie et se laisser guider vers la fortune par son inspiration. Pour cela il suffit simplement de vivre dans un sentiment d'unité. Par contre, s'imposer une pauvreté conçue comme salutaire en ayant l'impression que c'est à nous de faire le travail ne conduit nulle part.

La réalisation de notre identité ne peut se faire que dans l'abandon au "savoir faire" du Vivant, à la sagesse naturelle de la Vie. Le lâcher prise est la plus efficace des techniques de méditation et de prière.

Lâcher les mots, les idées, les significations, le sens de la vie lui même, rendre le souffle à son créateur, s'abandonner soi-même,  donner sa langue à l'intuition. 

L'identité de soi ne se découvre pas, il est et restera impossible de la comprendre...D'ailleurs, en percer le secret nous avancerait à quoi. 

Décrire arbitrairement la composition chimique d'une rivière ne permet pas de percer le secret du flot qui l'anime et encore moins celui de la nature de sa source. Ce savoir est une illusion et les illusions sont incapables de transporter le moindre atome d'un point à un autre...Par contre, les cours d'eau qui irriguent notre corps savent d'instinct là où il doivent aller. 

Cessons cette frénésie de vouloir tout faire et tout contrôler. Cessons même de parler. Laissons le monde se produire sans y toucher. Vivons pleinement ce que nous sommes sans chercher à être plus...C'est la clé de la plus simple des méditations : ne toucher à rien, ne rien contrôler et écouter la respiration qui anime ce que nous incarnons : c'est cela l'identité de soi...

Alors peut être serons-nous enfin en mesure de pénétrer au coeur du mystère de ce que nous sommes et de le vivre, consciemment...Plutôt que d'essayer de parler LE VERBE à tort et à travers, écoutons-le et nous serons enfin en mesure de vivre en harmonie avec le reste de la Création sans vouloir à tout prix l'améliorer ou la sauver.

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