Pourquoi j’ai arrêté de parler du Ho’oponopono (et ce que j’en ai gardé)

Pendant des années, j’ai parlé du Ho’oponopono.

Je l’ai enseigné, écrit, vécu.

Pas comme un mantra magique ou une recette de bien-être,

mais comme une porte subtile vers un autre regard sur soi et le monde.


Je l’ai aimé pour sa simplicité.

Mais un jour, j’ai entendu en moi un silence.

Le besoin de ne plus répéter.

De ne plus nettoyer ce qui avait besoin d’être écouté.


Car à force de tout vouloir effacer,

on finit parfois par effacer sa propre vérité.


Le problème n’est pas l’outil.


C’est ce que l’on en fait.


Le Ho’oponopono est devenu un objet.

Un petit fétiche doux.

Un baume qui, parfois, évite la vraie brûlure.


Je voyais des êtres merveilleux fuir leur feu intérieur

au nom de la paix.

Dire “merci” à leurs douleurs

au lieu de les interroger.


Je ne voulais plus faire partie de ce mouvement-là.


Ce que j’en ai gardé


Je n’ai pas renié le Ho’oponopono.

J’en ai simplement extrait l’essence.


Ce que je garde, c’est le retour vers soi.

L’humilité de reconnaître qu’on ne sait pas.

La responsabilité radicale.

Et surtout : la présence.


Mais aujourd’hui, je ne veux plus “apaiser”.

Je veux éveiller.

Je ne veux plus “nettoyer”.

Je veux transmuter.

Je ne veux plus répéter des mots.

Je veux retrouver la voix.


Ce que je transmets désormais


Je ne propose plus de méthodes.

Je n’enseigne pas.

Je révèle.


Je marche avec ceux qui ont cessé de chercher des réponses

et qui veulent vivre la question.


J’aide à écouter ce que les problèmes disent.

J’invite à cesser de fuir ce qui brûle

pour entrer enfin dans le feu qui transforme.


Le Ho’oponopono était un portail.


Je l’ai traversé.


Et maintenant, je continue nu.

Présent.

Vivant.

Silencieux et clair.

Avec cette simple phrase que je me dis chaque matin :


« Montre-moi ce que je n’ai pas voulu voir. Je suis prêt. »



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