Ho'oponopono : réussir à vivre dans les "deux mondes".



Le Soi et le Moi

Il est important de comprendre que nous devons vivre consciemment dans deux mondes. Celui du SOI, du JE (permanent) et celui que l'on appelle "illusoire" parce qu'il se transforme sans cesse. 

Monde illusoire ou monde de l'illusion ça ne veut pas dire que c'est un monde inutile et qu'il faut l'ignorer. Il s'agit juste de garder le plus possible à l'esprit la conscience du fait qu'une partie de notre être défie le temps et que l'autre lui est soumise. 

Il est aussi dangereux de basculer exclusivement dans un monde que dans l'autre. Pour atteindre l'harmonie il ne faut rejeter ni un plan de conscience ni l'autre : l'un est essentiel et l'autre est fonctionnel. L'expérience de l'incarnation montre qu'il est facile de s'égarer dans ce jeu de reflets.

Le monde qui change sans cesse, c'est en quelque sorte notre "résidence secondaire" et le SOI, notre résidence permanente. 

"JE SUIS" est hors du temps

Le ménage n'est jamais à faire au niveau du JE qui est simplement le principe immanent du "JE SUIS". Cette partie de nous est hors du temps, de l'espace, de la naissance et de la mort. C'est l'Esprit en nous, la source et le témoin silencieux de tout ce qui se produit à chaque instant. C'est elle qui régénère, guérit, ressource, fait tout pour rétablir ou maintenir l'harmonie.

L'autre partie a ses propres lois régies par le changement constant et l'illusion de continuité qui nous hypnotise. Elle joue aussi un rôle indispensable. La réalité éphémère est notre laboratoire. Le monde visible, en apparence solide constitue le plan où nous devons apprendre à supprimer au fur et à mesure, sans attachement, tout ce qui en nous est passé, mort.

Nous devons sans cesse nous séparer radicalement de tout ce qui nous aveugle afin d'évoluer d'étape en étape. La vie est comparable à un film, une succession d'instants mis bout à bout par la mémoire, en fonction de nos croyances. Notre existence matérielle est une incessante métamorphose qui ressemble au cycle de vie des papillons. 

Pour aller librement vers les étapes suivantes de notre chemin de vie nous devons renoncer aux craintes et aux projections dans le futur qui ne correspondent à aucune réalité. Le passé est toujours une substance morte, pour façonner nos lendemains il nous faut accepter le vertige du présent car il détient la clé d'accès à ce témoin silencieux qui ne dort ni ne s'implique jamais... 

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